joi, 20 decembrie 2018

HONTHEIM 2013 (5SDB2018)
Aristid de Honteheim
„Diable, possession et exorcisme:
considérations anthropologiques sur le mal et l’au-delà”, în Anges et démons.
 Collection d’Etudes Ethnologiques Européennes.
 Renaud Zeebroek (dir.). Bruxelles.
 Presses de l’Université Libre de Bruxelles, 2013, pp. 32-57. (pdf.)




Fragment:
„En ce début du 21e siècle en Europe, une imagerie variée évoquant le diable anime la publicité, le cinéma, le discours, la mode, la musique ou les forums de discussion sur internet. Simultanément, certains exorcistes catholiques ne prennent pas leur rôle au sérieux et doutent de la réalité du phénomène de possession, et ce malgré la présence d’au moins un exorciste par diocèse. Le hiatus entre le scepticisme exprimé par ces représentants de l’Église et les appels au secours des fidèles incite ces derniers à chercher un soulagement auprès d’autres spécialistes: exorcistes orthodoxes, psychiatres, ethnopsychiatres, médecins New Age, géobiologues, etc. De manière plus générale, une étude sur le diable invite à se pencher sur ce dont il est l’incarnation: le mal. Le mal, dont les dictionnaires soulignent tantôt l’expression sous forme de souffrance physique, tantôt la condamnation morale par opposition à la vertu. Étant donné la prééminence de la composante morale
dans la majorité des définitions, nous pourrions être tentés de spéculer sur l’universalité de la notion. Si la question du mal semble inhérente à notre condition humaine, le mal prend des significations différentes selon les régions du monde, les différences les plus frappantes se présentant quand on compare des sociétés dites «traditionnelles» et nos sociétés occidentales. Par ailleurs, aborder le mal conduit à s’intéresser à la facette extrahumaine de la vie: l’au-delà et le panthéon d’êtres invisibles dont le peuplent ceux qui composent avec lui. Ici encore, les manifestations de l’au-delà diffèrent selon la société d’origine : un Kabyle d’Algérie a tendance à voir des djinns, un Asmat de Nouvelle-Guinée des esprits de la forêt et un Belge issu d’une famille chrétienne des fantômes aux contours flous et éthérés. Ainsi, l’hypothèse de travail selon laquelle le mal est culturellement déterminé paraît réaliste” (p. 33).

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